Du mal au bien première partie

Récit érotique écrit par baiser eternel le 07-08-2012
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Catégorie Lesbiennes

Nous sommes fin mars, il est près de 10H15, nous sommes dimanche, c’est mon seul jour de congés de la semaine, en effet je travaille dans la grande distribution.

Les jours commencent à devenir de plus en plus longs et de plus en plus beaux, je suis sensée apprécier le moment présent mais rien, à part le vide dans mon esprit. Je tourne en rond dans mon appartement que je ne supporte plus. Je me prépare tranquillement et je me dis que je vais sortir un peu et que ça ne peut que me faire du bien.

Je prends le temps d’emmener quelques petites choses à manger et à boire sur place. Prête à partir je me retourne en direction de mon petit appartement pour voir si je n’ai pas oublié de fermer les lumières ect… Je me rends compte que depuis quelques temps je me laisse aller et que mon appartement commence à être en champs de bataille mais j’hausse les épaules en me disant que je ferais mon nettoyage de printemps plus tard. Je me dis qu’il n’a plus rien de chaleureux comme avant, l’ambiance sereine qui pouvait y régner à complètement disparue. Une larme coule sur ma joue en repensant à ma vie d’avant…le drame.

C‘est sur une note de nostalgie que je quitte mon appartement, en prenant le soin d’emmener mon casque, mon blouson et mes gants. Je ferme l’appart à clefs, descends les 3 étages à pieds et me dirige vers ma moto située tout près de mon immeuble. Une fois équipée, je monte sur ma moto (une 600 fazer) que j’ai achetée il y a 5 ans avec laquelle j’ai dû faire des milliers de kms. Parcourir de magnifiques endroits, je suis une passionnée de photos, l’avantage avec la moto c’est que je peux m’arrêter presque où je veux, prendre des photos qui sur le moment me semblent superbes. Elles sont principalement en en noir et blanc, je trouve que ça leur donne un énorme charme. La moto permet aussi de s’oxygéner un maximum, se vider la tête grâce à la concentration qui doit être omni présente. J’ai aussi une voiture mais je ne m’en sers que très rarement, uniquement pour aller faire des courses ou quand j’ai plusieurs personnes avec moi, ce qui est très rare, je dois l’avouer.
J’ai la chance d’habiter une magnifique ville comme La Rochelle. J’y ai emménagé 3 ans au par avant. J’ai quitté ma Normandie natale pour suivre celle que j’aimais. Du jour au lendemain j’ai décidé de rendre mon appartement, dire au revoir à mes amis, ma famille enfin ceux qui en font encore partis, quitter mon travail et partir vers l’inconnu…

Je n’ai que quelques kilomètres pour y arriver. Je démarre, enclenche ma première vitesse et me voilà partie en direction d’un endroit où j’aime me retrouver quand le moral n’est pas là. En y réfléchissant, je me rends compte que je passe quasiment tous mes dimanches au même endroit ou je ressasse mon ancienne vie. C’est là ou je lui ai dit adieu pour la dernière fois.

Une fois arrivée à destination, je gars ma moto à son endroit habituel. J’enlève mon équipement, lève les yeux et mon regard admire toujours cette vue si unique. La mer à perte de vue, je marche tranquillement dans le sable, mes yeux se perdent à l’horizon, dans mes pensées, je ne regarde même pas s’il y a des gens autour de moi, en général c’est un endroit très calme ou peu de gens viennent ici à cette saison de l’année. C’est ce qui fait la splendeur des lieux et qui le rend si unique. Je continue encore quelques mètres, gravis quelques rochers et me voilà, en haut. J’en ai toujours le souffle coupé, je peux apercevoir au loin « le phare du bout du monde » comme on dit ici. Il est loin mais en même temps me semble presque accessible, il est entouré de la mer qui l’entoure, le protège.

Je m’installe sur le sol, croise les jambes comme les indiens et à ce moment, je ferme les yeux, respire bien profondément ou l’air marin viens me chatouiller les narines. Je me dis que ce petit bol d’air ne peut que me faire du bien.

Je reprends mes esprits, j’analyse ces dernières semaines voir même cette dernière année, qui ont été pour moi une véritable torture. Je sens que ma vie ne fait que s’écrouler. J’ai tellement accumulée de peine, de tristesse que je pense que je suis à un stade de non retour.

A nouveau je laisse échapper une larme sur mon visage, qui disparait sous mon menton et qui est très vite remplacée par une autre jusqu’à ce que je pleure à chaude larme. Je suis à bout, j’essaie de me calmer, je sèche mes larmes et fais le vide dans mon esprit. Je fixe cette mer qui me parait être comme un lac, ce qui me détend, je sens la respiration se calmer. Je regarde très loin sans objectif précis et je ne pense à rien sur tout je ne veux plus penser et oublier…
J’entends soudain quelqu’un derrière moi dont la voix ne m’est pas inconnue qui me dit :

 -  Je savais que je trouverais ici Nina

Je sursaute, elle m’a fait une peur bleue, je ne l’ai pas entendu arriver, moi qui voulait être seule et bien c’est loupé mais au fond de moi je ne lui en veux pas, je la comprends, elle s’inquiète;

- Salut Steph, que fais-tu ici ? Tu n’a rien d’autres à faire que venir voir une collègue de travail en pleine déprime ?

- Juste pour ta gouverne, je ne suis pas qu’une collègue de travail, je suis ton amie. Je suis passée chez toi et tu n’y étais pas, je savais où te trouver alors je suis venue te rejoindre pour papoter un peu et te remonter le moral.

- C’est vraiment gentil à toi mais c’est peine perdue, tu devrais plutôt rejoindre ton chéri.

- Hors de question, en plus Tom est parti avec des potes donc j’ai tout mon après midi avec toi.

- Qu’est-ce que je ferais sans toi

Je vois cette jolie brune, les cheveux courts, aux yeux bleus s’assoir à coté de moi et me regarde avec son regard compatissant.

- Heureusement que tu fais partie de ma vie sinon il y a longtemps que je ne serais plus là.

- Ne dis pas de bêtises comme ça, je déteste ça. Je veux bien t’accorder que ce que tu vis depuis un an n’est pas facile à gérer mais tu dois continuer à te battre.

- Ha bon, et pour qui, pourquoi ? Regarde j’ai 31 ans, une bonne partie de ma famille m’a tourné le dos quand je leur ai dit que j’étais homo, mon travail, tu le sais aussi bien que moi est pourri, je n’ai que toi comme amie dans cette ville et la femme que j’aimais le plus au monde est… est… morte.

Je reprends mon souffle, je sens une nouvelle fois les larmes qui coulent sur ma figure. Stéph me regarde avec affection, elle m’ouvre ses bras ou je me blottie sans dire un mot de plus. Nous restons un long moment comme ça, silencieuse.
Je regarde l’heure, il est 13H30, je commence à avoir faim. J’ouvre le sac à dos que j’avais emmené et dépose sur le sol pleins de choses pour grignoter.
J’avais préparé 2 sandwichs avec du jambon, des petits paquets de chips et une petite bouteille d’eau.
Je propose à Stéph de se joindre à moi pour ce petit repas « camping », elle accepte aussitôt, mon mangeons tranquillement, nous parlons de tout et de rien. Je sais que sa présence me fait du bien, je suis calme maintenant.
Nous décidons après manger d’aller marcher au bord de la mer. Je regarde autour de moi, il y a des enfants qui courent sur le sable, ils rient, s’amusent comme des petits fous, j’aime les regarder, je me surprends même à avoir le sourire aux lèvres, ce qui ne m’arrive presque jamais depuis pas mal de temps.

Stéph me regarde et me demande si un jour j’aimerais avoir des enfants
Je lui réponds que c’était mon plus grand souhait avant que Manon ne meurt. Nous avions fait des démarches, fais beaucoup de recherches parce que c’est loin d’être évident pour une femme lesbienne d’avoir un enfant et elle me dit :

- Tu sais, tu es encore jeune, ce n’est pas encore trop tard, tu es une jolie femme, gentille, tendre, affectueuse, je suis certaine que tu pourras faire chavirer le cœur d’une belle jeune femme;

- Ne dis pas de bêtises, je n’en ai aucune envie, j’ai tiré un trait sur l’amour le jour ou Manon m’a abandonnée.

- Ne dis pas ça. Je le pense vraiment, il faut juste que tu passes à autre chose, je sais c’est facile à dire mais il le faudra

- Parles moi de Manon, comment vous vous êtes rencontrées ?

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07-08-2012 1 3338

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