NUIT D'ORAGES 04

Récit érotique écrit par mielpops09 le 14-02-2013
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Catégorie Lesbiennes

Elle se laisse tomber sur le sofa et rouvre les yeux. Sophie a disparu, la dure réalité apparaît. Sophie est en ce moment dans les bras d'une autre femme et elles s'envoient en l'air. Couverte de sueur et encore sous l'emprise de l'alcool, elle se lève et déambule dans l'appartement, titube à tâtons dans le noir, à la recherche d'une nouvelle bouteille de whisky. Mais il ne reste plus une goutte de ce précieux liquide, qui a, lui seul, le pouvoir de lui faire oublier son chagrin et ses idées noires...Mais pas l'ombre d'une fiole. Totalement ivre, elle si dirige sous la douche et se laisse noyer sous l'eau froide sans avoir pris le temps de se débarrasser de son soutien gorge et de son shorty. L'eau glaciale fouettant son visage pendant de longues minutes la dégrise et remet ses idées à l'endroit. Elle savoure ensuite le jet d'eau chaude qui finit par l'apaiser avant de se doucher généreusement. Elle n'a pas envie de finir la nuit, seule.

Les stroboscopes muraux saluent son arrivée sur la piste de danse. Le « Jaguar » est encore noir de monde, l'ambiance est au summum. Pauline se noie dans la foule et se cale au rythme des nombreux danseurs. L'entrée de cette rousse pulpeuse et flamboyante ne passe pas inaperçue et déjà, hommes et femmes papillonnent autour d'elle. Pauline savoure son effet et se laisse entraîner par le rythme endiablé que crachent à tue-tête les hauts parleurs de la discothèque. Il ne lui faut que quelques instants pour repérer un couple de lesbiennes dont les regards insistants traduisent un intérêt particulier pour elle. Les morceaux s'enchaînent et les trois femmes se déchaînent sur la piste, improvisant chacune, une chorégraphie propre à allumer ses deux partenaires. Les décibels, le jeu des projecteurs et l'ambiance générale leur donne des ailes et elles se laissent volontiers emporter par cet atmosphère lourde et ensorcelante.
« On va boire un verre ? lance Florence..

- Bonne idée répond Isabelle son amie
- Ca te dit de te joindre à nous ?
- Pourquoi pas répond Pauline, j'ai très soif moi aussi !
- Tu veux quoi ?demande Florence, alors qu'elles s'installent à leur table et que passe une serveuse
- Un Margarita !
- Deux mojitos pour nous ! Heu, moi c'est Florence, elle, c'est Isabelle et toi ?
- ..Pauline ..vous venez souvent ici ? C'est la première fois que je vous vois.
- Ouais, à peu près deux fois par semaine, mais d'habitude, c'est plutôt le vendredi et le mercredi. Ce samedi, c'est plutôt une exception, on va dans une autre disco habituellement, mais comme c'est fermé pour travaux, on se rabat ici..Toi non plus on t'avait pas encore vue ici.
- Je suis arrivée il y a peu, je connais pas encore grand monde.
- Tu sais au moins dans quel type de boîte tu es rit Isabelle..Tu as remarqué ?
- Je sais et mon choix est délibéré..J'avais envie de faire des rencontres. Seule dans une ville presque inconnue, c'est pas le top.
- En tout cas, nous, ça nous arrange s'esclaffe Florence..
- C'est réciproque rétorque Pauline...Cheers les filles..
- A notre nuit renchérissent les deux femmes. »


Le DJ change de registre et lance des slows. Des couples se forment. Les filles dansent à 3 sur la piste, se serrant très fort. Isabelle et Florence commencent à s'embrasser, puis Florence se met à goûter aux lèvres de Pauline avant de laisser Isabelle en faire de même. Pauline se noie dans les décibels, se noie dans l'alcool et se délecte de la suite qui s'annonce.

Ses yeux pétillants savourent le spectacle qui s'offre à ses yeux. Isabelle, la trentaine, brune, cheveux coupés très courts et les yeux bleus, Florence, châtain clair aux yeux noisettes, la quarantaine, se déshabillent mutuellement en souriant. Dans l'appartement des deux femmes plane l'odeur caractéristique de la marijuana qu'elles viennent de fumer à trois en absorbant un dernier verre. Pauline ne perd pas une miette de ce fabuleux duo qui s'embrasse fougueusement devant elle. Isabelle et Florence interrompent leurs jeux et s'installent chacune aux côtés de Pauline avant de la couvrir de baisers sulfureux. Alternant par des léchouilles dans le cou et au visage, elles se mettent en quête de la déshabiller à son tour. Pauline devient leur centre d'intérêt, elle adore et s'abandonne totalement entre leurs mains et leurs bouches expertes. Aucun répit ne lui est laissé par ses deux amantes d'un soir qui ont fait d'elle l'objet de leur désir et la cible de leur plaisir.


L'orage s'est enfin dissipé, les esprits aussi. L'aube d'un dimanche tranquille pointe son nez sur la ville encore endormie, offrant un ciel vierge de tout nuage, qui dépose ses tons rosés sur un paysage malmené par les intempéries de la veille. Quelques corps s'abandonnent au sommeil après une nuit agitée alors que d'autres se lèvent aux premiers rayons du jour, bien décidés à profiter d'une journée qui s'annonce radieuse. La laguna est là, arrivée aux premières lueurs du jour, les yeux rivés sur l'appartement de Camille où tout est calme. Un café fumant dans la main, un croissant au beurre dans l'autre, les yeux scrutent le moindre mouvement à l'intérieur.

« Allez, debout feignasse...mmm, hum, quoi..
- Regarde ce que je t'apporte..
- mmm ça sent bon, ah mais ferme le rideau, ça fait mal aux yeux..J'ai encore envie de dormir mon cœur pourquoi me reveiller si tôt ?
- Il est 11h30 chérie et il fait un temps splendide. J'ai envie de t'emmener au lac à lézarder après un petit resto. Tu pourras dormir autant que tu voudras tout en te dorant la pilule.
- Mffff laisse moi encore quelques minutes.
- Le petit déjeuner va refroidir chérie, allez, ouvre tes beaux yeux verts. »

Joignant le geste à la parole, Sophie dépose délicatement le plateau sur le lit, qui n'en a plus que le nom, et s'assoit à côté de Camille, encore embrumée de sommeil. Son corps halé à la plastique

superbe contraste magnifiquement avec les draps de soie blanche froissés .
Nue, sur le ventre, elle ouvre enfin les yeux et se positionne sur le dos. Sophie se penche sur son visage et l'embrasse du bout des lèvres ;
« Bonjour mon amour, bien dormi ?

mmm non, j'ai encore envie de dormir..comment tu fais pour être toujours bon pied bon œil toi ?
- Je fais ce que tu devrais faire pour te lever : tu te mets des coups de pied au cul. C'est radical, puis une bonne douche et c'est parti mon kiki !
- Moui, je sais à quoi ressemblent les douches avec toi chérie..
- Moi, c'est déjà fait mon cœur..allez, assieds toi et déjeune. ..Bon appetit »
- Bein, où tu vas ? Tu restes pas avec moi ?
- J'ai quatre bricoles à faire. Déjeune tranquillement, j'en ai pour 5 minutes..et je vais m'habiller.
- Mais, t'as des épingles aux fesses ou quoi ?
- Il faut qu'on se dépêche..J'ai réservé une table au Panier Gourmand. Ils nous attendent à midi et demi, une heure.
- Fallait me réveiller plus tôt chérie..
- Non, c'est bon, on est dans les temps..bon appétit ma puce »


Camille lui rend son sourire et son baiser. Elle regarde Sophie se lever et se diriger d'un pas impérieux mais naturel vert le salon de son appartement. « Je vais ranger un peu vite fait le temps que tu déjeunes et que tu te prépares, cet appart ressemble à un bunker..Quel désordre ! - Et à qui la faute ?? lui répond Camille dans un éclat de rire. Camille se cale confortablement sur les oreillers et pose sur ces genoux son plateau déjeuner avant d'y faire honneur . Sophie n'a rien oublié : grand bol de café noir fumant, sans sucre, deux croissants au beurre, beurre, jus d'orange et, une rose rouge, sa fleur préférée. Alors qu'elle se saisit de la serviette de papier, un petit paquet rouge apparaît accompagné d'un mot : « Bon anniversaire mon amour. Je t'aime » Camille, émerveillée, ouvre ses grands yeux, comme le ferait un enfant un matin de Noël en voyant les tonnes de cadeaux déposés sous le sapin. « Oh chérie ! Tu y as pensé ! Oh merci, je t'adore ! » dit-elle en se levant d'un bond pour aller remercier Sophie.Et bien...ouvre !
Si si...attends..C'est...On dirait....
Prends tout ton temps mon coeur » Sophie s'adosse à l'encadrement

de la porte de la chambre et savoure le spectacle. Elle suit d'un œil attentif le déroulement des événements afin d'intervenir au moment propice. Du papier d'emballage, Camille sort un écrin de velours bleu foncé et, d'une main prudente et légèrement tremblante, elle en soulève le couvercle.
« Chérie...Il est magnifique..Attends, laisse moi faire.. » Sophie s'approche et prend délicatement l'anneau des mains de sa compagne avant de le passer solennellement à son annulaire.

« J'ai le même ma chérie..Hier encore, je voulais juste que ces anneaux représentent notre amour..Aujourd'hui, je veux qu'il représente symboliquement notre union.Sophie...c'est une demande en mariage ça..
J'aimerais que tu sois ma femme ma chérie »

Pour toute réponse, Camille prend l'anneau de Sophie et le lui passe au doigt avant de l'embrasser tendrement en signe d'approbation. « Je le veux mon ange. Je veux vieillir à tes côtés et avoir des enfants plein la maison »

Le Panier Gourmand donne plein sud, directement sur l'embarcadère qui surplombe le lac. Le soleil généreux darde de mille feux les eaux bleues du lac et redonne à la nature les belles couleurs d'une journée d'été. Le lac est encore pris d'assaut par les citadins qui n'ont pas hésité à se déplacer de quelques kilomètres pour goûter à l'oisiveté estivale. Quelques touristes profitent des bienfaits de l'astre solaire en faisant du pédalo, d'autres, de la planche à voile, se laissant porter par la brise. D'autres enfin, se baignent ou jouent au badminton sur la grève. Il y a même une école de plongée mais elle est fermée le dimanche. Devant le Panier Gourmand, une immense terrasse que protège une tonnelle fraîchement taillée, donnant directement sur le lac et les montagnes qui se détachent sur fond d'horizon.
Sophie a passé sa petite robe bleue de la veille pour le grand plaisir des yeux de Camille. Elle a remonté ses longs cheveux blonds au-dessus de sa nuque qu'elle a noués et fixés à l'aide d'une pique, tout en laissant quelques mèches folles retomber sur son cou gracile. Camille a opté pour une mini jupe et caraco noirs en coton ultra moulants mettant en avant ses formes généreuses et tentantes. C'est main dans la main que les jeunes femmes se dirigent vers l'entrée du restaurant où Sèverine, une amie de longue date de Camille, les accueille bras ouverts.
« Salut les poulettes ! Ca va ?

Oui, répondent en stéréo Camille et Sophie, super, et toi ?
- Ouais, ça va, ça va, toujours autant de monde.
- Bein tant mieux, ça tourne..Tu le mérites après tant de galère..
- Moui, et je vous remercierai jamais assez pour votre aide précieuse mes chérinettes ..Mais...y'a quelque chose qui m'échappe..Vous avez un quelque chose qui se dégage..comment dire..
- On peut rien de cacher à toi..Sophie et moi, on a décidé de vivre ensemble. Tu es la première à le savoir.
- A la bonne heure ! Je me demandais quand vous le feriez !! ah je suis contente, si contente..Et au fait, ça fait deux choses à fêter alors ! Vous et ton anniversaire poulette...Allez, hop, champagne ! Je vous invite les filles ! Tiens, c'est pour toi cocotte. Je savais que tu venais alors je me suis permis d'aller te chercher ce petit quelque chose,
-Waohhhhhh , elles sont magnifiques, merci Sèverine, tu es adorable..Dis, tu as un vase ?
- Pas besoin, regarde, c'est un bouquet bulle, l'eau est déjà dedans..Oulà, toi, tu as la tête dans les nuages..
- Non, elle dort encore !
- Je suis juste...très amoureuse..sourit Camille
- Bein pardi, je l'aurais pas deviné !! » dit Séverine de sa voix joviale des gens du Sud.


Les 3 amies éclatent d'un rire franc et sonnant qui attire les regards de l'assistance mais elles s'en moquent, préférant savourer ce simple instant de pur bonheur. Séverine s'éloigne quelques secondes avant de revenir avec la carte des menus et une bouteille de champagne Salmon-Billecart demi-brut enrobé d'un liteau et baignant au milieu des glaçons, dans un seau prévu à cet effet. « Allez, les filles, à la votre...Trinque avec nous Sèverine..
Merci mes chéries, mais j'ai plein de trucs qui m'attendent et je préfère vous laisser savourer ces instants en amoureuses. » Dans un seul élan, Camille et Sophie se lèvent et déposent chacune un bisou bien sonore sur les joues de la restauratrice. »


Le couple de la table voisine a tout vu et tout entendu. La tête haute et le regard noir, ils toisent les deux jeunes femmes d'un air suffisant. Ils échangent quelques mots qu'eux seuls comprennent puisque pratiquement inaudibles et se mettent à rire, l'air mauvais.
Sophie et Camille s'en aperçoivent et se font un clin d'oeil complice avant que Camille s'adresse à eux tout bas afin de ne pas incommoder les autres tables : « Nous, on a au moins le courage de montrer ce que nous sommes, vous, vous ne l'avez même pas pour nous parler en face. »fin de la discussion. Et les deux jeunes femmes de remonter sur leur petit nuage rose et de reprendre leur conversation. Leurs flûtes s'entrechoquent et elles trempent leurs lèvres dans le spiritueux frais à souhait.


A l'extérieur à une table isolée et à l'abri des rayons du soleil ardents une paire d'yeux scrute l'intérieur du restaurant tout en sirotant un martini dry. Portant un ample chapeau et de larges lunettes noires qui lui dévorent le visage, Pauline ressemble à une touriste parmi les autres. Fumant cigarette sur cigarette, elle guette les moindres faits et gestes des deux jeunes femmes insouciantes qui étalent leur bonheur, un bonheur éclatant, acéré comme un poignard qui transperce son cœur et nourrit sa haine envers Camille. Dans les volutes de fumée qui l'enveloppent, les yeux mis-clos et emplis de haine, elle pense, réfléchit. Triturant son pouce dans sa bouche un long moment encore, un sourire machiavélique se dessine enfin sur ses lèvres. Elle se lève et quitte la table ombragée avant de monter dans son véhicule et quitter l'endroit. Trouver le cabinet de Camille est un jeu d'enfant. Elle tient enfin son plan.


Camille et Sophie, attablées, sirotent un délicieux sherry dans l'attente du repas dont elles ont pris commande auprès de leur amie. Comme d'habitude, elles savent qu'elles ne seront pas déçues. Le Panier Gourmand est un restaurant simple, sans orgueil et sans prétention mais dont la renommée n'est plus à faire, tant par sa bonne table, une des meilleures du coin, que par son accueil hors du commun. Chacun s'y sent chez lui, chacun y est un hôte privilégié à qui les meilleurs soins et attentions sont apportés. Séverine, toujours égale à elle-même, ne dépareille jamais dans son caractère. Toujours souriante et affable, elle connaît pratiquement tout le monde et reçoit chaque nouvelle tête comme un vieil ami. Camille, qu'elle connaît depuis son enfance, et Sophie, lui ont apporté un sérieux coup de main lorsqu'elle a mis en route son projet, notamment au point de vue financier et sur les démarches à suivre. Elles papotent tranquillement quand quelqu'un vient s'asseoir à la table voisine.

La silhouette s'installe et les dévisage dans la plus grande discrétion. Les joues creuses, les yeux enfoncés dans les orbites et quasi cachexique, l'homme éponge son front luisant de sueur. La chaleur est étouffante mais il n'a pas tombé son blazer. Peut-être par souci de garder son image d'homme de classe et afficher sa position sociale. A son poignet gauche, une rolex en or massif, assortie à ses boutons de manchette. Séverine, s'approche de lui et prend commande avant d'aller servir ensuite, Camille et Sophie.
« Un autre sherry chérie ?

Non mon cœur, j'ai la tête qui tourne. Par contre, j'ai faim !
- C'est chiant de pas t'avoir demain. Pourquoi Sébastien a-t-il changé ta garde ?
- Je t'ai pas dit, mais Adeline a tapé dans les boites et il faut la remplacer. Son mec l'a plaquée gentiment par texto-tu vois un peu le courage- en lui disant qu'il avait trouvé quelqu'un d'autre. Elle a pété un plomb direct. En fait, elle s'est saoulée à mort ce week-end. Elle a fait un coma éthylique. Elle est hospitalisée dans nos murs. Mais rassure toi, je fais ça à titre de dépannage, Sébastien refait tout le planning pour mardi. Hilda, Nicole et Christelle sont en congé et ne rentrent qu'en milieu de semaine. Le calcul est vite fait.
- Il s'est foutu de sa gueule se mec. C'était à prévoir. Haha, c'est bienfait pour elle cette conne. L'arroseur arrosé..Elle sait ce que souffrir veut dire maintenant. Elle avait largué le précédent comme une merde..et toc, retour à l'envoyeur. La vie se charge toujours de renvoyer l'ascenseur.
- Quand je lui ai dit mon étonnement qu'ils ne se voyaient pas beaucoup, elle m'a répondu tout sourire, et naïvement, qu'ils aimaient leur liberté et ne voulaient pas s'étouffer mutuellement.
- Bein il l'a appréciée sa liberté ! Mais qu'est-ce-qu'elle croyait bonté divine !? Un mec, ça peut pas rester chaste plus de trois jours, et encore !
- Pousse pas chérie, y'en a de biens quand même..
- Des hommes sensibles, compréhensifs, attentionnés, délicats oui, ça existe, mais ils sont pédés chérie.. »Elles éclatent d'un rire franc puis Camille continue :

« J'irai faire un tour à mon cabinet mettre de l'ordre dans les papiers..J'ai une secrétaire de plus en plus bordélique! Je suis forcée de passer derrière pour contrôler..C'est usant à la fin. C'est dommage, j'avais pris la journée pour être avec toi ma chérie..Bah, tant pis..une autre fois..Je passerai déjeuner avec toi à la caf de l'hôpital, si tu es dispo, bien évidemment. Je verrai bien.
- Ouais, comme d'hab.. ah..voilà le plat de résistance..ah Sèverine, ça sent drôlement bon..
- Merci Sophie..allez, régalez vous les filles..
- Il est vraiment beau ce petit bouquet, tu m'as gâtée Sev'
- C'est rien à coté de ce que je te dois, à toi et à Sophie...Allez, je file! Mangez tant que c'est encore chaud! »


L'homme à coté, n'a rien perdu de la conversation. Il avale d'un trait le verre d'eau qu'il vient de se verser. Il fait décidément trop chaud, ça va encore se gâter. Ce qu'il fait là? Il ne le sait que trop bien. Son regard est fixé sur la sculpturale blonde attablée juste à côté. Il l'a trouvée, pas question de la lâcher.

« S'il vous plait Mesdames, auriez-vous l'amabilité de me prêter un peu de votre sel ? Ma salière est vide !

Mais certainement Monsieur, avec plaisir ! Répond Sophie
- Je vous la rends dans la foulée. Merci de votre gentillesse.
- Pas de quoi Monsieur...Puis d'un regard inquiet    ites, vous vous sentez bien ?
- Oui pourquoi ?
- Je vous trouve bien pâle et vous transpirez abondamment, vos mains tremblent.. Je suis médecin et....
- Non, je vous assure, je vais très bien. Je suis fatigué, c'est vrai. J'ai perdu énormément de poids en peu de temps et je suis écrasé par mon travail.
- Mais cette perte de poids est due à quoi ?
- C'est volontaire. J'étais énorme. J'ai perdu plus de 40 kg en l'espace d'une année..
- Vous ne voulez pas que je jette un coup d'oeil ?
- Non, non, je vous remercie, ça ira..Vous êtes très gentille, mais ça ira.
- Quoiqu'il en soit, vous pouvez me trouver à l'hopital Saint-Honoré. Docteur Sophie Faraday. Ou alors allez voir un confrère.
- Pas de souci. Je vous remercie de votre gentillesse Docteur.
- Tout à fait normal Monsieur.
- Bonne continuation
- Merci, vous aussi »


« Il existe un Dieu se dit l'homme. Je sais qui elle est et où la trouver, mais ça ne sera certainement pas pour une auscultation. Enfin la chance me sourit. Cette petite caille vient de tomber rôtie entre mes mains. »

Tellement fier de cette rencontre, il s'offre une coupe de champagne. Grâce à cette femme, il pourra appréhender la vie différemment. Son visage prend soudain une apparence détendue et sereine. Il termine sa coupe avec nonchalance non sans fixer Sophie mais en toute discrétion.


« Encore une fois, c'était délicieux Sev, tu nous surprends toujours autant par tes talents culinaires.

Je ne suis pas seule, tu le sais. Frédéric bosse super bien aussi
- Certes, mais les recettes sont de ta propre création, donc..
- Vous allez vous balader au milieu des roseaux mes chéries ?

Regard interdit de Camille.Faites gaffe, ça grouille de monde partout aujourd'hui, quelqu'un pourrait vous surprendre ! Dit Séverine dans un sourire malicieux.
- Mais, que veux-tu dire par là ?
- Parce-que je vous ai vues la dernière fois mes chéries ! Surtout entendues ! Soyez un peu plus discrètes ! S'esclaffe la restauratrice
- Non, mais je rêve ! Et tu nous dit ça, comme si de rien n'était ! Non, mais c'est vrai ? Vrai de vrai rougit Sophie
- Mais non couillonne, mais maintenant, je sais ce que vous faites près du vieil arbre ! A part cet endroit, je ne vois pas où vous pourriez vous cacher. !
- Mais t'es pas possible toi !
- Ahah, si vous aviez vu vos têtes à toutes les deux !
- C'est surtout qu'on a déjà failli se faire griller chez Minouche, et là, ça aurait fait un peu trop tu vois !
- En fait, on va aller faire bronzette sur la grève..On a pas trop dormi cette nuit..
- ah oui, c'est vrai, l'orage dit Sev en clignant de l'oeil..
- Tu veux bien nous donner la note ? On va aller s'allonger et on va rester sages, promis ! »


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14-02-2013 0 4521

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