Nous arrêterons-nous réellement là ?

Récit érotique écrit par Sweatfox le 25-05-2022
Récit érotique lu 868 fois
Catégorie Infidélité

Je sens encore ta présence partout sur mon corps où tu y as laissé des traces indélébiles. Mes muscles endoloris par nos ébats torrides. Ma peau marquée par la force de tes étreintes. Mon entrejambe en fusion par tes vas-et-viens incessants. Mes seins gonflés à bloc et mes yeux vitreux de désir. Mon souffle saccadé se rappelant nos respirations haletantes.


Assise à une table, mes doigts frôlent le clavier. Je repense à notre aventure, si rapide fût-elle. Tendre exploration à la première personne du pluriel, pendant laquelle nos êtres n’ont fait qu’un. Toi, moi, nous. L’odeur du café, les bruits imperceptibles et les mouvements diffus en trame de fond me ramènent sur terre. Le voyage transcendantal tire à sa fin, me laissant dans une temporalité à la signature unique et palpable. 24 h se sont écoulées depuis que je t’ai quitté à l’intersection des possibles. Chaque minute en suspens à savourer l’improbable. Le sourire aux lèvres, l’étincelle dans les yeux, le cœur qui bat, les souvenirs qui s’encrent. Je désire immortaliser cette douce fatigue qui s’estompe peu à peu, avant qu’elle ne se transforme en un mirage d’une réalité révolue. L’impression de flotter dans un univers parallèle à fantasmer d’une récidive. Embracing the awkwardness, letting go of the unattainable, accepting the limit of our space-time; sommes-nous dits. Well, c’est plus facile à dire qu’à faire.

Nous arrêterons-nous réellement là ?


Sous la pluie froide qui caresse mon visage rougit, j’échappe à ce croisement du destin qui revête les habits de l’irréel. Déconnectée de ce qui m’entoure, je me repasse en tête les douze dernières heures passées dans ton lit, avec comme seul décor une mezzanine suspendue. Play, pause, repeat. Slow motion please ! Si seulement la vie venait avec une télécommande me permettant de revivre notre unisson à perpétuité. Toute bonne chose a une fin, right… Vérité déchirante qui me ramène à l’ordre.

Nous arrêterons-nous réellement là ?


Tic toc, tic toc, tic toc, tic toc… C’est le bruit de l’homme qui rythme mes envies de transgression. L’appel de l’interdit anime ma boussole interne qui ne sait plus reconnaître sa moralité pourtant si familière. Tant d’opportunités à la merci des circonstances. Je remplace la mélancolie de ce qui aurait pu par la reconnaissance de ce qui a été. « Promets-moi de ne pas regretter ce qu’on est en train de vivre ». Ces mots résonnent en boucle depuis tu les as prononcés. Si tu savais comme le regret ne faisait plus partie de mon vocabulaire à la seconde où tu m’as plaqué contre le mur de ton portique. Ta bouche cherchant la mienne, tes doigts explorant la surface de ma peau, mon manteau glissant le long de mes bras. La liste des pours et contres rangée dans un tiroir barré à clé, j’étais prête à vivre le moment présent sans penser au lendemain. Mon imagination la plus fertile n’aurait pu prédire la suite des événements qui occupent désormais le premier rang de mes fantasmes les plus fous. L’intensité de cette première fois me rappelle la profondeur de notre premier baiser.

Nous arrêterons-nous réellement là ?


Ton regard bleu perçant ballait avec contentement mon corps nu, à coup de passion charnelle. Sentiment de puissance et de force. « You’re so sexy », m’as-tu répété à maintes reprises. Impression d’être femme, d’être vue, d’être désirée. L’acrobatie de nos corps symbiotiques m’émeut par sa beauté complexe. Une danse consensuelle prouvant que le dirty talk moderne va de pair avec l’égalité des donneurs-receveurs. Ta délicieuse verge bien érigée dans ma bouche dont je ne me lasserai point. Tes lèvres sur mon sexe insatiable qui en redemande sans cesse. Ta barbe dorée goûte le jus sucré de mon entrejambe, ton membre le latex en interlude. Les proportions de ton érection frôlent les limites de mon raisonnable, me surprenant à chaque nouvelle pénétration. Ta douce voix laisse passer ta satisfaction à travers tes dents serrées de plaisir ; « oh yes, fuck yes ». Ton accent anglais et mielleux à mes oreilles, je pousse des cris de jouissance que je peine à retenir. Un premier orgasme inespéré laissant place à un second, puis à un troisième… Je n’arrive pas à y croire, je franchis des records ma foi ! Ta maîtrise de mon plaisir me laisse croire que mon corps n’a pas de secret pour toi. Chacun de tes gestes étant plus exaltant que le précédent, je me laisse naviguer par ton assurance rassurante. Une collection de condoms souillés gisant sur le sol, sauf un, en gage de promesse d’une prochaine fois.

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25-05-2022 1 868

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