Ma femme m'a trompait avec un autre homme.

Brandon, mon pote de toujours depuis la troisième et mon témoin de mariage me comprenait parfaitement. Pour détendre l'atmosphère, je l'ai rassuré.

- Du calme mon vieux, on ne tue plus les messagers de nos jours, tu es sûr qu'elle ne t'a pas remarqué.

- Je doute qu'elle m'ait remarqué, mais puis-je en être absolument certain. Non. Je l'ai repéré dès que je suis entrée et avait l'intention de l'aborder. Cependant, en la voyant en train d'embrasser passionnément cet homme, j'ai rapidement fait marche arrière et cherché un coin discret pour m'asseoir, et observer si elle l'avait remarqué. Rien ne le laissait transparaître.

Mon ami le plus proche venait de me révéler une vérité dévastatrice. Ma femme était infidèle. Il m'avait contacté pendant les heures de bureau, me demandant de nous retrouver pour boire un verre après la fermeture. Dès que j'ai posé les yeux sur son visage, j'ai senti qu'il était accablé par quelque chose de grave.

Connaissant Brandon comme je le connaissais, j'ai compris que l'affronter immédiatement serait improductif. Il était visiblement en proie à ses émotions, essayant désespérément de trouver les mots, ne me laissant d'autre choix que d'attendre patiemment. Il

a fallu environ cinq minutes de bavardage anodin et de gorgé de bière lente avant qu'il n'aborde enfin le sujet

- Rob, je déteste être celui qui t'annonce ça, mais Lise te trompe.

Mon premier réflexe a été de me lever d'un bon et de crier.

- Non, non, tu te trompes.

Mais au fond de moi, je savais qu'il disait la vérité. Connaissant Lise depuis aussi longtemps, il était fort improbable qu'il ait confondu une autre femme avec elle. Je l'ai pressé de me donner des détails, et il m'a raconté son histoire.

Il avait accepté un rendez-vous arrangé par faveur pour sa sœur et sans surprise, vu sa perspective, cela s'était transformé en catastrophe. Après avoir déposé la fille à son appartement, il avait estimé avoir besoin d'un verre plus fort. Se retrouvant dans un quartier inconnu de la ville, il avait choisi d'entrer dans le bar le plus proche.

Dès qu'il a franchi le seuil, il a aperçu Barbe quittant la piste de danse avec un homme inconnu. Ils se sont dirigés vers une banquette le long du mur, et juste avant de s'asseoir, il a vu Barbe embrasser passionnément l'homme. Choqué, il a trouvé un endroit isolé où il pouvait s'asseoir et observer. Pendant l’heure qui a suivi, il a regardé Barbe et l'homme alterné entre boire, danser et s'embrassaient dans la banquette.

Quand il dansait il se serrait l'un contre l'autre et les mains de l'homme se promenaient librement sur son corps.

Sur le point de partir, il leur a laissé un bref répit avant de les suivre hors du bar. Il les a vu monter à l'arrière d'une voiture et en moins d’une minute, la tête de Barbe a disparu de sa vue, tandis que l'homme appuyait sa tête contre le siège. Bien que Brandon n'ait pas essayé de regarder attentivement dans la voiture, le mouvement de sa tête ne lui

laissait aucun doute sur ce qui se passait après environ. Son doute disparu quand elle réapparu trois minutes plus tard, s’essuyant la bouche. Puis, leurs positions ont changé. Barbe l’a enjambé et s’est empalée sur sa queue, envoyant de violents coups de reins. Je l’entendais gémir de plaisir.

A ce moment-là, Brandon a quitté le parking et est rentré chez lui. Pendant deux semaines, il s'est débattu avec le fardeau de ce qu'il avait vu, résistant à l'envie de me le dire, jusqu'à ce que cela devienne insupportable. Sur le chemin du retour, j'ai repensé à la soirée que Brandon avait décrite. Je me suis souvenu que j'étais en déplacement en train de gérer un problème de fabrication.

Vers midi, j'avais téléphoné à Barbe, simplement pour bavarder. Elle m'a informé qu'elle prévoyait de retrouver des amis pour prendre un verre après le travail et que je ne devais pas m'inquiéter si elle ne répondait pas à mes appels. Je n'arrivais pas à me défaire de la suspicion que cela puisse être un schéma récurrent chaque fois que j'étais absent. Si c'était le cas, cela suggérerait qu'elle se livrait à ce comportement au moins deux fois par mois. Tout cela me semblait incompréhensible. Je n'avais remarqué aucun signe de la part de Barbe qui impliquait une insatisfaction ou une affection diminuée envers moi. Nous partagions un mariage de dix ans, et je l'avais cru solide. Visiblement, je me trompais. Une certitude se dégageait, j'avais l'intention de découvrir la vérité.

La première étape était de déterminer exactement ce qui se passait. Je ne pouvais pas simplement confronter Barbe avec ce que Brandon avait révélé, car cela dégénérerait inévitablement en une disputeuse remplie d'exclamation tel, « que je suis ta femme, qui diable es-tu enclin à croire, lui ou moi. » En vérité, j'étais plus enclin à faire confiance à

Brandon. Il n'avait aucune raison de me tromper, contrairement à Barbe et si pour une raison étrange Brandon avait inventé une histoire il serait assez simple de la vérifier.

J'ai choisi de donner à Barbe suffisamment d'occasions de se dévoiler, et si elle ne le faisait pas, et bien alors j'examinerai les dires Brandon de plus près.

J'étais censé effectuer une inspection à notre usine, mais j'ai modifié le plan pour que Gary, un collègue de travail, puisse y aller à ma place. Je me suis coordonné avec mon

patron pour prendre une semaine de congé, et lui expliquer la raison afin qu'il puisse gérer tous les appels que Barbe pourrait diriger vers le bureau.

Par la suite, je me suis tourné vers Gary pour obtenir de l'aide. J'étais certain qu'il m'aiderait, d'autant qu'il venait de traverser un divorce pénible après avoir découvert que sa

femme le trompait.

Je me suis positionné stratégiquement pour voir ce qui se passait à l'intérieur de la voiture. Il était clair qu'ils étaient engagés dans une rencontre privée et physique. Elle a chuchoté quelque chose d'urgent, et il a immédiatement répondu en se penchant entre ses jambes. L'atmosphère à l'intérieur est devenue plus intense et ses réactions sont devenues plus audibles. Les sons et les schémas ne laissaient aucun doute sur ce qui se passait entre eux. Barbe l'a enlacé, l'encourageant avec de douces supplications et des murmures rapides. L'homme est resté presque silencieux, concentré, tandis qu'elle s'accrochait à lui fermement.

Son corps frémissant. Quelques instants plus tard, sa voix s'est élevée dans un puissant orgasme, suivi d'une série de respirations laborieuses, soufflant son nom.

« Mon dieu Charles, quel amant tu es. »

Un grognement s'est échappé de sa bouche peu après, se vidant dans la chatte de ma femme, marquant la fin de leur relation. Elle a fait une remarque aguichante d'un ton enjoué et a tendu la main pour la tirer plus près. Ils ont ris doucement sont restés proches pendant un moment. La connexion évidente entre eux étant indéniable. A cet instant, j'ai commencé à applaudir et à crier.

- Bravo, bravo, superbe performance.

Un premier acte brillant. Barbe a levé la tête, m'a vu et son teint s'est complètement vidé. J'avais lu des descriptions de gens qui palissaient, mais c'était la première fois que j'en étais témoin.

- Super spectacle...j'adorerais rester pour l'acte deux, mais j'ai des affaires personnelles urgentes à régler ai-je dit.

Barbe s'est empressé de se dégager de dessous l'homme, pendant que je me retournais et me dirigeais vers ma voiture de location. J'étais justement en train de quitter ma place de stationnement, lorsque Barbe a finalement réussi à sortir de la voiture, et a couru après moi. Elle a crié pour que je m'arrête alors que je ralentissais un instant. Puis je suis sortie du parking et suis retourné au motel.

Le lendemain matin, je suis allé à l'aéroport, j'ai rendu la voiture de location et j'ai récupéré mon véhicule personnel du parking longue durée. Je suis passé au bureau et Lucy, notre réceptionniste m'a informé que Barbe avait appelé une demi-douzaine de fois,

insistant sur le fait qu'il était crucial que je la rappelle au travail. Une fois que j'aurais reçu les messages, je l'ai remercié. Je suis allée à mon bureau, j'ai appelé l'avocat de l'entreprise et je lui ai demandé de me suggérer un avocat spécialisé en divorce fiable, puis j'ai composé le numéro qu'il m'avait donné. Heureusement, l'avocat pouvait me rencontrer ce jour-là et j'ai pris rendez-vous. J'ai demandé qu'il me contacte dès que Barbe aurait été notifié, puis je suis retournée au bureau.

Lucy était absente pour la journée, mais elle avait laissé sept message sur mon bureau, tous de Barbe, chacun me pressant de la rappeler immédiatement. Je les ai mis en boule et je les ai jeté. Puis je me suis assis à mon bureau pour parcourir les annonces d'appartement plus proche de mon lieu de travail.

J’ai consacré la majeure partie de la matinée suivante à visiter plusieurs endroits et vers quatorze heures, j'avais signé un bail pour l'un d'entre eux. Vers quinze heures, j'ai reçu un appel confirmant que Barbe avait été notifié

Ensuite, j'ai pris toutes les mesures que je jugeais nécessaires pour me protéger. J'ai résilié toutes les cartes de crédit commune. J'ai contacté les journaux locaux et j'ai publié un avis légal, déclarant que je n'assumerai plus la responsabilité des dettes contractées par Barbe et son amant. Je suis allé à la banque, j'ai retiré la moitié des fonds de nos comptes courants et d'épargne et j'ai fait retirer nom et prénom de tous les comptes, les transférant entièrement au nom de Barbe.

Plus tard ce jour-là, j'ai appris de mauvaises nouvelles. Notre mariage était considéré

comme sans faute, ce qui signifiait que tous les biens seraient divisés à parties égales.

Je demandais comment cela était possible, car malgré tout, c’est moi qui avait été trahi.

On me répondit que faute de preuves concrètes, il n’y avait rien à faire. Des preuves, je n’en avait pas. Soudain, mon téléphone sonna.

- Allô...A...c’est toi Brandon, ça va.

« Ça va et toi, comme se passe ton divorce. »

- Figures-toi que faute de preuves, je vais tout perdre.

- Quoi ? Je rentre lundi, retardes l’audience.

Je raccrochais, surpris par l’insistance de Brandon de repousser la convocation du tribunal, D’autant qu’il ne m’avait rien dit de concret. Le lundi, vers dix heures, on sonna à ma porte. Brandon. Après une accolade amicale, on passa au salon.

- Je n’ai pas osé t’en parler, mais ce soir là, dans la voiture, je les ai filmé.

Il sorti son téléphone, et me montra la vidéo. L’image était claire, la voix nette, audible, en tout cas, recevable.

Dans l’après-midi, je passais voir mon avocat, qui fit retarder l’audience.

Dans la soirée, je reçus un message de Barbe, informé de la décision du tribunal.

- Mon amour, on peut se voir, parler de ses preuves. Je ne comprends pas.

Sans un mot, je lui envoyais la vidéo, précisant que la femme de son amant allait en recevoir une copie. Dix minutes plus tard, je reçus un mail de Barbe, me suppliant de ne pas faire ça, se disant être la seule responsable, et que ça allait tous détruire.

Je lui répondais que je ne ferai rien, si elle acceptait mes conditions de divorce. Elle fut d’accord, ajoutant qu’elle ne voulait pas me perdre.

Avant l’audience, j’étais assis au bar en face le tribunal, buvant une bière avec Brandon.

- Je suis triste, dit-il d’une voix calme. Je me sens fautif d’avoir tout dévoilé. J’ai une faveur à te demander. S’il te plaît, ne la détruit pas, fais le pour moi. Tu sais que je vous aime tous les deux, on pourrai rester amis.

Je devais bien ça à Brandon, j’acceptais, quand être ami après la trahison de Barbe, je n’était pas prêt à cela. Après la décision du tribunal, je reçus un message de Barbe, ma remerciant de ne pas l’avoir détruite, et espérer me reconquérir rapidement, que malgré son erreur, je restais l’homme de sa vie. Elle fut hébergée par Brandon, préparant avec lui ma reconquête.